Il ne faudrait pas grand chose pour que cela change.

L’association loi 1901 reconnue d’intérêt général, « Ensemble contre la Gynophobie », présidée par Lisa Azuelos, a pour objectifs de faire émerger le mot gynophobie et de créer un mouvement mondial afin de qualifier et dénoncer tous les actes de gynophobie. La mission de l’association « Ensemble contre la Gynophobie » est également d’informer sur les problématiques de gynophobie par le biais de films, de livres, de conférences, ainsi que de réaliser des activités de plaidoyer visant à faire respecter les lois existantes et à faire évoluer les mentalités. L’émergence de ce mot ne va pas créer un nouveau combat, mais plutôt structurer une lutte ancestrale afin qu’un jour nous puissions enfin faire partie d’une nouvelle humanité.

À l’instar de l’homophobie, du racisme ou de l’antisémitisme le mot gynophobie pourrait, de manière neutre, sans stigmatiser un sexe, une culture, ou une religion, tracer un cordon de sécurité autour de ce qui n’est plus acceptable au XXIeme siècle. La moitié de l’humanité doit cesser d’être une minorité pour le bonheur de tous.

La gynophobie en chiffres

En france
chaque année

1femme décède tous les 3 jours sous les coups de son conjoint

1viol recensé toutes les 40 minutes

Dans le monde

1femme sur 7 sera victime de viol, 1 sur 3 de violences

ONU Femme

Il manque100millions de femmes

Amartya Kumar Sen, prix nobel d'économie

250 millions de filles victimes de mariages forcés avant l'âge de 15 ans

UNICEF

133millions de femmes et de filles ont subi des mutilations génitales

UNESCO

2,6milliards de femmes et de filles vivent dans des pays n'ayant pas explicitement criminalisé le viol

ONU Femme

98 %des personnes qui ont commis un viol n'iront jamais en prison aux États-unis

Rape Abuse & Incest National Network

L'historique de l'association

L'association "Ensemble contre la gynophobie"

est née d’un constat sans appel : il n’existe pas, en France ni dans le monde, de terme neutre et unique pour caractériser l’ensemble des offenses qui sont faites aux femmes. Tant qu’on ne la nomme pas, la gynophobie ne peut être révélée.

La gynophobie

peut être définie comme l’hostilité, explicite ou implicite, envers les femmes parce qu’elles sont femmes. Les Nations Unies définissent la violence à l’égard des femmes de la façon suivante « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».

Les mots actuels comme misogynie ou sexisme

ne permettent pas d’englober l’ensemble des atteintes faites aux femmes. Est-il possible de qualifier de sexiste une excision ou l’enlèvement d’une centaine de jeunes écolières au Nigeria ? Peut-on qualifier de misogyne une discrimination salariale ? Ces deux mots, bien qu’utiles et rattachés à des combats historiques essentiels, semblent aujourd’hui trop forts ou trop faibles, trop politisés ou galvaudés ou souffrants d’un usage qui n’a plus grand-chose à voir avec leur sens premier.

Sont considérées par les Nations unies comme des violences faites aux femmes

  • Les inégalités salariales
  • Toutes les inégalités liées au genre
  • Les agressions sexuelles
  • Le harcèlement
  • Le traffic sexuel
  • Le déni du droit à l'éducation
  • Les mutilations génitales et l'excision
  • Les crimes d'honneur et crimes liés à la dot
  • Les violences structurelles car une fille est une fille (ne pas pouvoir posséder de terre, être moins bien nourrie, éduquée, etc.)

L’idée du mot
« gynophobie »

De ce constat est née une volonté de faire émerger un mot neutre qui puisse nommer toutes les offenses faites aux femmes sous le même terme.

Le mot « gynophobie » présent dans la langue française mais tombé en désuétude, peut porter ce projet. Parce qu’il ne contient pas le poids des combats antérieurs, il peut structurer et transcender à lui seul la majorité, sinon l’ensemble des parties prenantes. Ce mot étant sans passé ni passif, il est plus aisé de lui construire un avenir et de lui faire mener un combat.

Un mot peut-il réellement changer les choses ?

Si créer un mot peut sembler superflu face à l’atrocité de certaines violences, il s’agit ici de faire un détour par l’histoire d’un autre mot pour comprendre ce que le langage peut accomplir.

La politique raciale de discrimination en Afrique du Sud de 1948 à 1991 a été abolie en partie parce qu’il existait un mot, « apartheid », pour qualifier ce traitement dégradant fondé sur une couleur de peau et une infériorité raciale supposée. Des sociétés et des pays ont pu se fédérer pour que l’Afrique du Sud se voie exclue de la communauté internationale et subisse peu à peu un embargo, et ce, au-delà des intérêts de la realpolitik.

Il doit en être de même, aujourd’hui, pour les violences dont souffre la moitié de l’humanité. La cause des femmes manque d’un mot suffisamment fort pour créer un impact similaire à celui du mot apartheid et faire bouger les lignes.

Grâce au mot gynophobie, il sera possible de :

  • Structurer et rassembler les différents combats qui s'éparpillent entre égalité salariale, violences physiques et morales, parité, etc.
  • Nommer et dénoncer certains phénomènes qui sont propres aux femmes (excision, mariage forcé, etc.)

Le mot gynophobie pourrait tracer le cordon de sécurité dont le XXIeme siècle a grandement besoin

Notre mission

Assurer l'émergence du mot gynophobie

sur le plan national et international dans le langage courant et les dictionnaires en regroupant des experts reconnus.

Documentation et sensibilisation du grand public

Internet et les médias sociaux sont devenus les principales sources de diffusion et d’expression des causes.

L’art sous toutes ses formes est un vecteur fort pour dénoncer les actes gynophobes et permettre une prise de conscience collective.

Pour mettre en valeur les différents modes d'expression et les rendre accessibles au plus grand nombre, l'association développe et anime :

Une plateforme artistique en ligne

www.nogynophobie.org

Afin de rassembler tous les films, les photographies, les textes qui traitent ou condamnent la gynophobie. La remise du prix a eu lieu à Cannes en mai 2016.

Un concours cinematographique

International qui récompensera des courts-métrages dont le thème central sera la lutte contre les actes gynophobes. La remise du prix aura lieu à Cannes en Mai 2016

La sensibilisation passera aussi par l'organisation de

Conférences annuelles

regroupant des acteurs de la lutte contre la gynophobie

La publication d'un livre

(Collectif d'auteurs, d'intellectuels : Jacques Attali, Amma, Delphine Horvilleur, Loubna Abidar, Maître Isabelle Steyer, Marie Darrieussecq, la sémiologue Mariette Darrigrand...) avec les Editions Stock en Mai 2016

Constituer un observatoire

de la gynophobie qui aura pour mission de regrouper les connaissances sur les phénomènes gynophobes et de créer un indice de mesure des actes gynophobes aussi bien dans le monde que dans l’univers professionnel.

L'observatoire aura deux missions principales :

Le recensement et l'agrégation de connaissances déjà produites sur les violences faites aux femmes

(Chiffres, typologie des violences, zones géographiques, jurisprudences, etc.) permettant de quantifier et de faire apparaître la réalité de ces offenses. L'art peut également permettre de rendre les chiffres et données plus ludiques en les mettant en images.

La production de documents inédits

Sur des thèmes précis de la gynophobie complétant et diffusant les connaissances acquises grâce au recensement sous différentes formes : articles, indices de la gynophobie, productions audiovisuelles, graphiques, littéraires, etc.

Soutien et remerciements

Comité de soutien

Valérie Bernis (Engie)

Sophie Seydoux (Fondation Pathé)

Laetitia Belmadani (Onu Femmes)

Nathalie Bazoche (Fondation EDF)

Isabelle Quentin-Heuzé (Fondation EDF)

Zainab Salbi (Fondatrice de women for women)

Miranda Dunbar-Johnson (Human Rights Watch)

Maître Isabelle Steyer Braniste

Remerciements

Un grand merci à toutes les personnes et les entreprises qui nous soutiennent depuis le début :

Clara Gaymard, Eulalie Gaymard, Caroline de Maigret, Manuel Carcassonne, Paul Mouret, Hélène Vaultier, Johanna de Clisson, Gilles Aujard, Flore Michiels, Valerie Duchemin, Jerome Auriac, Dorothée Duron Rivron, Guillaume Prigent, Françoise-Marie Santucci

Engie : Elisabeth Richard.

Fondation Kering : Marie-Claire Daveu, Céline Bonnaire, Cyril Cabellos

Fondation Pathé : Sophie Seydoux

Fondation EDF : Isabelle Quentin-Heuze

Sodexo : Michel Landel

Juliette Swildens

Marie Gas

Charlotte Gaignault

Château Rasque: Sophie Biancone

Fondation EDF : Nathalie Bazoche

Fondation EDF

Qui sommes-nous ?

Lisa Azuelos est la présidente de l’association. Très engagée dans la lutte pour le droit des femmes, elle fut l’instigatrice en France du mouvement « Bring back our girls » et aux Etats-Unis de celui de « Free the nipple". Elle a réalisé le film "14 millions de Cris" condamnant les mariages forcés pour le 8 mars 2014. C’est à la suite de cette action qu’elle s’est aperçu qu’il manquait un mot dans la langue française : la gynophobie. Elle est également réalisatrice (Comme t’y es belle, LOL, Une Rencontre,…), productrice et scénariste.
Laure Gomez-Montoya, vice-présidente, est journaliste, éditrice, consultante et engagée dans le milieu associatif depuis plus de vingt ans (Solidarité Sida, L’Opals, les Amis de Sœur Emmanuelle…) elle se lance dans l’association « Ensemble contre la gynophobie » pour continuer sa lutte contre les inégalités envers les femmes.
Johanne Tordjman, trésorière. Passionnée, Johanne a travaillé dans la politique, la communication auprès des forains, la décoration florale… Après avoir levé des fonds et fait la promotion pour « Médecins aux pieds nus », son engagement auprès de « Ensemble contre la gynophobie » est suite logique de son parcours tant professionnel que personnel.
Debora Kahn-Sriber, directrice de communication, éditrice et comédienne, s’est toujours sentie proche de la cause féminine. « Ensemble contre la gynophobie » lui a paru comme un combat évident et nécessaire à mener.